Difficultés motrices chez le bébé, les 3 grandes causes.

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En psychomotricité, quand on rencontre un bébé qui a du retard dans ses acquisitions motrices, on se demande d’abord à quoi sont-elle dues. Cela nous aide à orienter notre prise en charge.

Petipa vous livre un des secrets de psychomotriciens : le schéma des causes des difficultés motrices.

difficultés motrices 3 grandes causes

Le schéma des causes des difficultés motrices

Pour essayer de comprendre d’où viennent les difficultés motrices, on se réfère à ce schéma des causes:

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Nous allons illustrer nos propos avec l’exemple d’un bébé qui ne se retourne pas sur le ventre.

Difficultés motrices dues au « Vouloir »

Lorsqu’un bébé ne se retourne pas sur le ventre, on peut – en premier lieu – se demander s’il en a envie. A-t-il de l’intérêt à se retourner ? Si le bébé est mis sous une arche avec des jeux qui l’hypnotisent au-dessus de lui, ou si son entourage lui donne des jeux à chaque fois qu’il en fait tomber un, peut-être que le bébé n’a pas besoin de se retourner sur le ventre pour se stimuler.

Dans ce cas, nous pourrons créer l’envie de se retourner, enlever l’arche, lui poser des jeux plus loin de lui, attendre de voir s’il bouge quand son jeu tombe des mains, etc.

Difficultés motrices dues au « Savoir »

La cause « Savoir » représente l’expérience. Si je n’ai pas appris à faire du vélo, je ne sais pas en faire. Il suffit donc que l’on me montre comment faire pour réussir. Cela implique aussi que j’ai des capacités intellectuelles pour comprendre : de mémorisation pour retenir le mouvement ainsi que des fonctions exécutives pour l’effectuer. (Nous vous invitons à lire notre article sur les fonctions exécutives).

Dans l’exemple de notre bébé qui ne se retourne pas sur le ventre, peut-être a-t-il besoin qu’on lui montre le chemin pour se retourner. Parfois, leur montrer quelques fois suffit pour que le bébé se retourne de lui-même ensuite. Ainsi, c’était donc le « Savoir » qui causaient les difficultés motrices.

Difficultés motrices dues au « Pouvoir »

La cause du « Pouvoir » englobe à la fois la composante environnementale et la composante corporelle.

Difficultés motrices dues au « pouvoir » – composante corporelle.

La composante corporelle, c’est l’intégrité du corps, de ses muscles, de ses systèmes sensoriels et son système nerveux. Il s’agit donc de vérifier :

  • si le bébé bouge bien toutes les parties de son corps, s’ils les utilisent bien toutes,
  • si le bébé entend et voit bien,
  • si bébé accepte de toucher les différentes matières,
  • si bébé n’est ni trop tonique, ni pas assez,
  • s’il coordonne bien ses gestes (ses mains entre elles, ses mains et ses yeux, etc.)

S’il y a un doute sur ces différents points, il est utile de consulter un médecin pour avoir un avis de professionnel.

Evidemment, si votre bébé est malade en ce moment, il peut ralentir ses acquisitions : son corps et son énergie sont tournés vers la lutte contre les microbes/virus, on ne peut pas tout faire en même temps.

Difficultés motrices dues au « Pouvoir » – composante environnementale.

Si le bébé a toutes les capacités corporelles et intellectuelles pour se retourner, si on lui a montré le chemin, s’il a des stimulations qui l’invitent à le faire, et que pour autant il ne se retourne pas, nous pouvons questionner notre dernière composante : l’environnement.

Celui-ci inclus :

  • l’environnement émotionnel et affectif : le bébé a besoin d’être dans une sécurité affective suffisante pour pouvoir explorer ses compétences motrices. S’il le climat familial est dans une période de tension, ou qu’il y a un changement dans son quotidien (déménagement, etc.) le bébé peut éventuellement ralentir son développement faisant penser à des difficultés motrices.

  • l’environnement spatial : le bébé a-t-il assez d’espace pour bouger aisément, pas trop de jeux autour de lui, un sol sur lequel il puisse prendre appui, etc.

Difficultés motrices qui perdurent

Il n’est pas toujours aisé de repérer une difficulté motrice. Parfois, la cause nous semble évidente mais on ne sait pas comment y remédier. Dans ces deux cas, il semble nécessaire de consulter votre pédiatre ou médecin traitant qui vous orientera vers un psychomotricien, un kinésithérapeute pédiatrique, si nécessaire.

Un oeil d’expert vous permettra de vous aiguiller et d’aider votre bébé à passer outre ses difficultés motrices. Vous pouvez trouver vos professionnels de santé sur l’annuaire santé de l’Assurance Maladie.

Vous pouvez aussi nous contacter pour que nous discutions de votre bébé et de son développement.

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